Publié le 27/02/2010 09:42 

Siradan. L'irrésistible orgue de Barbarie de François Oster

Sa passion, c'est l'orgue de Barbarie. Dès lors que ses yeux se sont posés dessus, alors qu'il était tout petiot, il s'est exclamé : « Quand je serais grand, j'en aurai un ».

Aujourd'hui, François Oster a aime plus que jamais cet instrument de musique, mécanique, à vent, classé parmi les orgues.

Originaire de Cahors, voilà 30 ans que François Oster s'est installé dans la région. A Saint-Gaudens, puis à Siradan, où il profite de sa retraite après avoir été représentant en outillage et en fournitures automobile. Une semaine avant de prendre ce repos bien mérité, une promenade à Luchon l'attire irrésistiblement vers l'orgue à Lulu, un joueur local. « Cette rencontre a tout déclenché chez moi », raconte François qui n'avait pas jusqu'ici pu assouvir son rêve d'enfant. Sur les conseils de Lulu, François part à Mudaison, dans les Pyrénées-Orientales, où il suit un stage et apprend à fabriquer un orgue. Instrument trop cher autrement. A son retour, c'est parti. A l'aide d'un outillage sommaire, il mettra sept mois et des heures de travail incalculables pour voir son orgue fini à 27 touches. Il est tout de bois et n'a pour seul métal que la flûte de pan et la manivelle.

François Oster en est fier. Il y met sa touche personnelle en dessinant un manège sur la façade, et, de part et d'autre, des animaux. Les rouleaux de cartons perforés, qu'il se procure à Montesquieu-de-Lauragais, sonnent merveilleusement bien, des airs de musique ancienne au goût de François, qui anime sur demande manifestations ou événements. L'orgue de Barbarie a pris une grande place dans la vie de ce monsieur qui a rejoint l'association «Manivelles occitanes», à Lherm et qui participe quand il le peut à des rassemblements de joueurs d'orgue. En ce moment, François Oster s'est lancé dans la construction d'un second orgue. Plus petit cette fois.