Publié le Samedi 16 avril 2011 à 06h00 | Sud Ouest |
Ils avaient lancé l'initiative l'an dernier à la même époque. Les ruelles s'étaient alors peuplées d'orgues de Barbarie et de leurs mélodies si caractéristiques. Ils sont finalement de retour en Périgord ce week-end pour animer les rues de la vieille ville cet après-midi, de 14 heures à 18 h 30. Et encore plus nombreux.
Depuis une bonne dizaine d'années, les époux Caudroit ont pris l'habitude de prendre quelques villégiatures du côté du Périgord noir, plus particulièrement au camping Les Terrasses du Périgord, à Proissans. Ces retraités de l'enseignement de Soissons sont par ailleurs passionnés d'orgue de Barbarie. L'an dernier, à la même époque, ils avaient lancé un appel à leurs amis musiciens pour une petite virée en Périgord et un bœuf dans les rues de la ville.
Son appel avait été largement entendu puisqu'ils s'étaient retrouvés à une trentaine au camping et 17 instruments en ville. Sous un soleil radieux, l'animation gratuite avait recueilli l'enthousiasme des promeneurs et finalement des musiciens qui reviennent donc cette année. Ils seront 48 personnes pour 30 orgues venus de toute la France et de Belgique et que l'on retrouvera cet après-midi aux détours des ruelles. Rencontre pérenne« Dans l'ensemble, nous sommes des amateurs et nous venons pour faire la fête », témoigne Bernard Caudroit qui ne cache pas que quelque chose est peut-être en train de naître à Sarlat. « Nous allons créer dimanche matin une association, Retour de manivelles, avec pour but de promouvoir l'instrument, aider à la construction et organiser des rencontres comme à Sarlat. » À 18 h 30, la mairie offrira un verre de l'amitié aux musiciens et une discussion ne devrait pas manquer de se lancer sur une éventuelle rencontre organisée et pérenne à Sarlat avec des animations, des expositions.
Bernard Caudroit croit en la renaissance de cet instrument né au début du XVIIIe siècle. D'autant que l'informatique va révolutionner sa pratique. L'orgue joue grâce à des cartes perforées. Ces dernières sont en passe d'être remplacées par un lecteur de fichiers informatiques qui donneraient les instructions à l'instrument, ce qui permettrait aux musiciens de se promener avec des centaines de fichiers et donc de chansons. « On assiste à la même querelle qu'en 1850 quand les cartons ou les rouleaux perforés ont remplacé les rouleaux picotés », avance Bernard Caudroit qui ne va pas tarder à digitaliser l'instrument qu'il a fabriquer lui-même en 2002.